La vie conjugale
« Jacqueline Cascorro, protagoniste de ce récit, a connu pendant la plus grande partie de sa vie les expériences conjugales courantes : extases, querelles, tromperies, crises et réconciliations. Tout a changé en un instant quand, en brisant avec les doigts une pince de crabe et en entendant sauter derrière elle un bouchon de champagne, elle s’est laissé gagner par une pensée qui allait revenir la hanter par intermittence et faire d’elle, à jamais, une femme aux très mauvaises idées. » Ainsi commence la drôle histoire de Jacqueline et de son époux Nicolas Lobato, un couple bourgeois. Nicolas n’a de cesse d’investir et de s’enrichir pendant que sa femme se plaint à qui veut l’entendre des brimades qu’il lui fait subir. Jacqueline trouve refuge dans la petite société culturelle réunie par son amie Magda, le seul endroit où elle se sent « respirer ». Fausse intellectuelle mais vraie Bovary des temps modernes, Jacqueline pense avoir un jour trouvé l’idée qui changera à jamais sa vie : se débarrasser de son mari. Une tâche qu’elle remet entre les mains de son cousin et amant. Première tentative, premier échec. L’idée revient l’obséder chaque fois que la passion frappe à sa porte. Mais le destin semble vouloir en décider autrement. « Le crime ne paie pas » dit le proverbe et le mexicain Sergio Pitol nous le démontre avec humour et finesse.
La vie conjugale de Sergio Pitol (traduit de l'espagnol (Mexique) par Gabriel Iaculi). Editions Folio (2009)