Coeur de pierre
D’abord il ya Schulz, un homme en plein effondrement que l’on vient d’expulser. Ses seuls biens : une vieille voiture malodorante et quelques affaires utiles à la survie qu’il y a entassées. Il y a aussi Leïla, une jeune fille pleine de vie, qui, troublée par un cours de philo sur les âmes et les corps, décide de devenir maître de son destin. Enfin, il y a Jacques Larsen, écrivain sec et vieillissant qui, sous couvert de pseudos, a passé sa vie à publier des romans de gare et d’eau de rose. Un homme à l’abandon qui se découvre une nouvelle force dans d’inquiétantes pulsions violentes. Et puis Mémé
Un petit air de fantastique flotte sur ce dernier opus de Péju, qui interroge sur les thèmes de l’écriture, de l’écrivain face à ses personnages et du destin. Comment décider du sort d’autres êtres lorsque l’on est soi-même en pleine perdition dans sa vie. Et le marionnettiste n’est-ol pas lui-même le pantin d’un autre ? J’avoue préférer le Péju de La petite chartreuse mais ce Cœur de pierre reste un agréable roman porté par la plume talentueuse de l’auteur et ses personnages attachants, notamment celui de Larsen.
Cœur de pierre de Pierre Péju. Editions Gallimard. Rentrée littéraire 2007 Crédit photo : Gallimard & Amazon