La petite fille aux allumettes
Andréa est SDF, elle promène « sa puanteur, ses croûtes et ses plaies » sur une plage de vacances, dans un parc ombragé, sur un banc face à une église visitée par les touristes. Autant de gens qu’elle contemple avec cette distance dans laquelle sont enfermés les marginaux. Andréa a soif, terriblement soif jusqu’à la douleur, jusqu’à être séduite par les glaçons abandonnés au fond des verres aux terrasses des cafés. En franchissant le seuil de l’église, lui reviennent en mémoire des souvenirs teintés de bonheur, celui d’une lointaine enfance auprès d’une grand-mère aimante.
Je ne peux en dire plus tant le texte de Véronique Olmi est court. On y retrouve son joli style incisif qui dit ici la misère, l’isolement et la douleur de façon admirable. Le texte de La petite fille aux allumettes d’Andersen suit le texte d’Olmi et lui fait écho. Olmi en a fait un « conte » moderne, aussi terrible que l’original.
La petite fille aux allumettes de Véronique Olmi. Ed. Stock.
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