Best Love Rosie

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La cinquantaine approchant, Rosie Barry retourne dans son Irlande natale pour s’occuper de sa tante Min. Depuis l’âge de seize ans, Rosie a « fui » le pays natal, vivant tout autour du monde. Le retour auprès de Min, mère de substitution de Rosie, signifie aussi le retour aux racines : la vie à Kilbride entre famille et vieilles amies, les souvenirs d’enfance qui flottent partout et la découverte de Stoneytown, vieille maison familiale où ont grandi la mère et la tante de Rosie mais dont Min refuse de parler. Ancienne maison de carriers, réquisitionnée par l’armée puis rendue à la famille, la maison de Stoneytown devient un refuge pour Rosie, l’endroit où elle interroge son corps vieillissant – en tentant de rédiger un livre de développement personnel autour de la vieillesse -, son désir toujours vivant mais aussi l’histoire familiale et ses non-dits. Et pendant que Rosie cherche les ressources pour accepter le temps qui passe, Min, soudainement requinquée, commence une nouvelle vie comme une nouvelle jeunesse aux Etats-Unis. Entre les deux femmes, les sentiments ont du mal à s’exprimer pourtant l’amour est bien là, entre un mot tendre et une petite blessure involontaire.

Effet miroir pour ce roman où les femmes occupent le devant de la scène. Quand Rosie vieillit et vient se poser en Irlande, c’est Min qui va commencer à vivre intensément la vie dont elle a été privée des années durant. Elle était encore jeune lorsque sa sœur est morte et qu’elle est devenue du jour au lendemain la « mère » de Rosie. Elle a viellé sur la petite fille devenue femme, sur le père malade de Rosie sans que jamais personne ne s’interroge sur ses aspirations. Joli portrait de femme (Rosie) à la frontière de la vieillesse (avec son lot de craintes), Best Love Rosie est également un bel hymne à l’amour qui unit les familles, de cet amour discret qui ne dit pas son nom mais qui au détour d’un geste, d’un mot rassure par sa présence.

 

Best Love Rosie de Nuala O’Faolain (traduit de l’anglais par Judith Roze). Editions 10/18, coll. Domaine étranger/ 2010. 1ère édition française en 2008 chez Sabine Wespieser Editeur.

 

Une lecture commune proposée par Anne (Des mots et des notes): son billet et aussi ceux d'Anne (De Poche en Poche), Sharon et Valou. Désolée mesdames pour le retard...

 

Un livre exrait de ma PAL et donc un candidat idéal pour l'Objectif PAL d'Antigone.

 

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Publié dans dans la poche

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A
<br /> <br /> J'avais vu le billet de Sharon...pourquoi pas si je croise son chemin en bibliothèque !<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Oui ça vaut le coup, même si mon billet ne paraît pas très enthousiaste... Ma lecture a été trop hâchée à mon goût pour que j'apprécie pleinement le roman. Pourtant, j'ai aimé ce portrait de<br /> femme.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Coup de cœur pour moi aussi! <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Il a rejoint ma PAL !!<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Bonne découverte alors!<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Enorme coup de coeur pour moi.<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Un beau livre mais pas un coup de coeur pour moi. Mais j'ai envie de découvrir les titres de Nuala O'Faolain que je ne connais pas encore, comme celui avec "Chicago May" dans le titre.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Ca y est, tu l'as lu ! Tu n'as pas l'air très enthousiaste, c'est parce que tu as eu du mal à le terminer à temps ?<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> J'ai bien aimé ce roman même si je crois lui avoir préféré Chimère. Ma lecture a été très hachée et cela a sans doute retiré un peu de saveur à la découverte. Best love Rosie<br /> reste toutefois un vrai beau portrait de femme qui aborde le thème pas si courant de l'âge mur. Et j'ai aimé aussi sentir l'amour, sans mots mais très présent, entre Rosie et Min.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />