Tsubame
Intriguée par les commentaires enthousiastes de quelques blogueuses lectrices ou lectrices blogueuses devrais-je dire, j’ai cherché le premier volet du Poids des secrets d’Aki Shimazaki. En vain… (va falloir que je fasse un billet sur l’état des librairies locales !). Mais dans ma fameuse médiathèque, il y avait au moins un titre que j’ai emprunté sans attendre : Tsubame, soit le troisième volume.
Yonhi Kim a 12 ans lorsqu’a lieu un terrible tremblement de terre au Japon. Un événement qui déchaîne la haine des Japonais contre les émigrés coréens. Sa mère met à l’abri Yonhi dans une église, qui tient lieu aussi d’orphelinat, sous le nom de Mariko Kanazawa, un nom japonais protecteur. Muette, Mariko attend le retour de sa mère, partie chercher son oncle. Un jour, puis deux, un mois puis d’autres, des années. Et la petite Coréenne se transforme peu à peu en Japonaise, oubliant au fil du temps sa langue et sa culture. Des origines tues certes mais bien vite ravivées de nombreuses années plus tard à l’occasion d’une commémoration. Comment vivre avec le poids d’un secret si lourd à porter ?
Un tout petit livre rempli d’émotions, un style simple pour décrire la profondeur et la complexité de l’humain : c’est le seul vrai résumé que je peux faire de Tsubame. Je suis en général adepte de littérature japonaise alors il n’en fallait guère plus pour me convaincre… Je vais à présent m’armer de patience pour aller dénicher les autres volets.
Tsubame d’Aki Shimazaki. Editions Actes Sud.