Ma folie manga
Clarabel avait reniflé la tendance et annoncé haut et fort sur son blog que 2008 serait l’année du manga ! Elle n’avait visiblement pas tort et a largement contribué, en tout cas, à faire entrer ce genre dans mes lectures de cette année – depuis mon libraire spécialiste en mangas est fou d’elle, ma banquière moins… allez savoir pourquoi ?
Bon le manga ne m’était pas totalement inconnu. J’avais d’abord lu pas mal de titres de Jiro Taniguchi, édité chez Casterman/ Ecritures dans le sens de lecture occidental. Puis j’étais tombée aussi sous le charme des cinq gros et bons volumes de la série Le sommet des dieux signée Baku et Taniguchi (encore !), publiés cette fois chez Kana dans le sens original de lecture. Et puis de temps en temps, le prêt par un de mes fournisseurs officiels (un ami qui a des goûts sûrs) de bons mangas grand format.
Mais Clarabel et son enthousiasme légendaire, eux, m’ont fait franchir la porte d’une librairie spécialisée en mangas il y a quelques mois. Dans la ville où je vis, la librairie est plutôt un univers sinistré – à mon goût : il en reste peu et on y découvre peu de surprises par manque de place, manque d’engagement du personnel et des patrons, par manque de passion tout simplement. Mais côté BD, on est gâté : deux librairies avec des vrais libraires qui aiment, lisent, défendent, conseillent – dont une spécialisée en mangas. Et voilà, le mal était fait et je devenais acheteuse et dévoreuse de petits mangas format poche.
Grâce à Clarabel, j’ai craqué pour Emma (avalé les 7 volumes), fondu pour Le Sablier (seulement 2 pour l’instant), ai tremblé avec le héros de Seizon Life (et ai tremblé toute seule lorsque tous les libraires de France et de Navarre m’annonçaient que le dernier volume était épuisé. Mais c’était sans compter sur mon acharnement qui m’a permis de dénicher le très rare opus dans une librairie du sud de l’île. Dire que je l’avais cherché à Paris, à Nancy, à Lille et qu’il était là, juste à côté).
Et puis de fil en aiguille, j’ai fait la connaissance d’Anne Freaks (2 volumes, la série doit en compter 4 alors j’attends avec impatience les sorties), d’Ushijima, l’usurier de l’ombre (3 lus) et des gosses pas toujours sages de L’Académie Alice (tome 1).
Et puis j’ai noté, noté, noté pas mal de titres. Et j’ai contaminé mon homme. Depuis on partage le virus et on remercie chaleureusement la boulivrique Clarabel.