La femme de l'Allemand

Publié le

Marion vit avec sa mère Fanny, une jolie femme un peu fantasque. Mère et fille vivent une relation fusionnelle qui n’accepte qu’une intrusion : la tante Elisa, seul lien encore existant entre Fanny et sa famille. Une famille qui l’a violemment rejetée il y a quelques années lorsqu’elle a commis l’irréparable : tomber amoureuse d’un officier allemand – en pleine période d’occupation, c’est impardonnable. De cette courte relation est née Marion, l’enfant d’un amour impossible à oublier. Et pour cette petite fille, sa mère est à jamais « la femme de l’Allemand », un père qu’elle fantasme. Mais un jour, Fanny tombe malade : un peu de violence, des propos qui deviennent incohérents, un regard qui se perd. Un premier internement, puis un autre et encore un autre. Marion grandit au rythme des crises et des périodes de répit que lui offre la folie de sa mère. La jeune fille tente de se construire et d’échapper à l’emprise de cette mère tant aimée.

C’est un bien beau texte que signe Marie Sizun. Un roman touchant qui sait dire l’amour inconditionnel, ses sacrifices et ses enfermements. Le coté un peu répétitif m’a, par moments, un peu gênée. J’ai craint parfois de me lasser, je l’avoue mais au final, j’ai été émue et touchée par cette relation mère-fille, à la fois belle et terrible. Et avec le recul, je trouve que ce côté répétitif nourrit finalement l’histoire. On est plongé dans le quotidien de Marion qui voit avec crainte arriver chaque rechute comme une répétition de la précédente.

 

Vous avez été nombreuses à l’apprécier : Laure, Clarabel, Sylire, Amanda Meyre, Katell

La femme de l’Allemand de Marie Sizun. Editions Arléa, collection 1er/mille (2008)

crédit photo: Arléa & Amazon

Publié dans Voyages en France

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article