Une année avec mon père
Un coup de fil un samedi après-midi et tout bascule. Un accident, une mère qui a perdu la vie, un père grièvement blessé. Commence alors pour la narratrice une nouvelle vie, ponctuée des visites au père. A l’hôpital d’abord, puis chez lui. Car il souhaite rentrer là où il a vécu, ne pas dépendre de ses enfants, continuer à vivre tout simplement malgré l’âge, malgré les blessures, malgré la solitude, malgré le corps diminué.
Loin du pathos et des larmes, Geneviève Brisac explore l’intimité d’une relation entre père et fille. Il y a, dans ce livre-là, la douleur de l’impuissance, le respect de l’autre, l’envie de partager aussi, quelques souvenirs. Il y a un profond amour et une grande pudeur. Pas de grandes déclarations, la présence suffit. Elle essaie de protéger, d’aider, d’entourer ce père qui se refuse à devenir l’enfant de ses propres enfants. Elle respecte la distance qu’il veut conserver pour continuer à se sentir vivant et ses secrets.
Livre touchant, loin de tout voyeurisme, Une année avec mon père égrène les saisons d’une nouvelle vie pour le père et la fille, de l’aube à la tombée de la nuit. Une année de larmes retenues, à la fois violente et douce.
Une année avec mon père de Geneviève Brisac. Editions de l'Olivier/ 2010.