Un zoo en hiver
On est dans la deuxième moitié des années 60 et le jeune Hamaguchi s’ennuie dans une entreprise de textile où il pensait être embauché pour dessiner des modèles. Hélas sa tâche est bien moins intéressante et ne nourrit nullement ses envies de création. Suite à un séjour à Tokyo, il fait la connaissance d’un grand mangaka qui lui propose un poste d’assistant. Hamaguchi démissionne et découvre, plein de naïveté, le travail d’un studio de manga et la vie à Tokyo. Entre rythme de travail effréné et relâche dans les verres d’alcool, Hamaguchi fera aussi la connaissance de Mariko, frêle jeune fille malade, avec qui lui fera découvrir les affres de l’amour mais qui le mènera aussi sur le chemin de son vrai rêve : celui de devenir mangaka.
Si j’ai retrouvé avec plaisir le trait et l’univers de Jirô Taniguchi, je dois avouer que cet album m’a bien moins touchée que certains de ses opus précédents. La part contemplative du travail de Taniguchi que j’aime d’habitude m’a paru ici un peu longue : répétitions des semaines de travail, de mêmes schémas à travers le personnage de l’ami du mangaka – l’homme imbibé arrive régulièrement pour détourner le maître de son travail. Pourtant j’ai aimé dans cette histoire les figures féminines - ô combien romantiques - qui le ponctuent, chacune à sa manière incarnant l’ambition et le courage nécessaires à Hamaguchi pour se réaliser véritablement.
Sans vraiment être une grosse déception, Un zoo en hiver a manqué, à mon goût, d’un petit supplément d’âme pour me séduire autant que je l’aurais souhaité.
Un zoo en hiver de Jirô Taniguchi. Editions Casterman, coll. Ecritures/ 2009.
Traduit du japonais par Corinne Quentin. Edition originale parue en 2008.
C'est mercredi donc je rejoins Mango et les participants de
et puis faisons d'une pierre deux coups avec le défi de Mo':