Quand revient l'été

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A la fin de la seconde Guerre Mondiale, un ancien soldat marqué par la guerre dans sa chair s’installe dans le Maine avec femme et enfant. Cinquante ans plus tard, un riche homme d’affaire, Harry Wainwright, atteint d’un cancer en phase terminale souhaite faire une dernière partie de pêche dans ce même havre de paix – un endroit qu’il a fréquenté régulièrement pendant trente ans. Joe (le fils de l’ancien soldat) gère avec sa femme Lucy le domaine et Harry est devenu, au fil des ans, un ami de la famille. Cette "partie de pêche" en forme de dernière volonté devient l’occasion pour chacun des protagonistes du récit de remonter le cours des souvenirs.

Ce dense roman fait alterner les voix de Joe, d’Harry, de Hal (le fils d’Harry), de Lucy et de Jordan qui travaille au domaine depuis des années, s’est attaché à cette famille réservée et est même tombé amoureux de Kate, la fille de Joe et Lucy. Des chapitres qui sont autant de tranches de vie, de souvenirs de blessures et d’amour et qui révèleront au fil des pages un secret qui unit ces êtres. Car ce n’est pas le hasard qui a conduit Harry ici pendant près de trente ans et encore une fois dernière à l’heure de la fin.

Quand revient l’été est à l’image des paysages qui lui servent de décor : comme le fleuve où pêchent les hommes, les vies coulent, parfois calmement, parfois emportées par les torrents de l’amour ou de la guerre, parfois baignées par la douceur d’un été, parfois prises dans les rigueurs de l’hiver. Parce que « la vie n’est pas un long fleuve tranquille » mais que les cœurs battent, que l’on ne contrôle pas toujours les sentiments, que la mort surgit parfois quand on ne l’attend pas et que dans le tourbillon, chacun se construit comme il peut.

Roman fleuve, Quand revient l’été dresse une belle galerie de portraits de personnages touchants dont les vies ont été marquées par les conflits de l’histoire (la seconde Guerre Mondiale et la guerre du Vietman), des personnalités qui se forgent avec leur lot de lumière et leur part d’ombre. Un joli livre qui vous transporte en pleine nature et vous donne envie de faire vos valises pour aller découvrir le Maine et de faire une pause, loin du bruit de la ville.

 

 

Quand revient l’été de Justin Cronin (traduit de l’anglais (américain) par Pierre Charras). Editions Le Livre de Poche – juin 2009. (1ère édition française en mai 2007 au Mercure de France).

 

Merci à BOB et aux éditions Le Livre de Poche pour cette découverte!

 

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A
<br /> <br /> Au fait, je vais quand même réagir à ton billet ! Encore une fois, un secret de famille, dans l'Amérique profonde, des liens avec la grande Histoire, un roman polyphonique... Tu es une vraie<br /> tentatrice !<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> hi hi hi!<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Si si, ça fait envie ! Tiens, je note, pourquoi pas ?<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> C'est agréable à lire, chaque personnage ayant vraiment de la profondeur.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Coucou ! Je t'ai taggée, j'ai osé !! J'espère que ça te plaira !<br /> <br /> <br /> http://desmotsetdesnotes.over-blog.com/article-tag-15-auteurs-60760974.html<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> promis, promis, j'essaie d'y répondre... ce week-end! Là je ne sais même pas ce que je fais par ici entre retard monstrueux, bouclage d'un côté, boulot urgent à finir d'un autre. Et tout ce qui<br /> s'ajoute dès que j'ouvre ma (mes) boîte(s) mail ou que je réponds au téléphone!<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Je ne te senspas très enthousiaste, non?<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> ça doit être à cause de la fatigue alors! J'aime beaucoup ce bouquin à vrai dire. Ce n'est peut-être pas un coup de coeur mais une vraie chouette lecture, notamment pour la galerie de personnages<br /> vraiment intéressants, profondément humains. Et puis j'ai une tendresse particulière pour les romans polyphoniques.<br /> <br /> <br /> <br />