Du côté du festival...

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Mardi 3/08:

Bien arrivés mardi soir sur Saint-Pierre. Première mission des garçons (suis la seule fille avec quatre garçons... dans le vent? Oui il y a en de ce côté-ci de l'île): faire le stock de bières au supermarché d'en face, histoire de ne pas avoir à subir une pénurie ;-).

Puis direction la soirée d'ouverture du festival - c'est Ziskakan, un groupe local qui nous accueille dans le restaurant familial: il y a du monde, beaucoup! Et on en connait, beaucoup. On croise aussi Féfé qui se prête gentiment au jeu des photos avec quelques groupies, Mathieu Chédid qui n'échappe pas à quelques ITV radio - et qui refusera gentiment le verre de punch coco que je lui tends, histoire de s'hydrater le gosier après ces longues palabres: "C'est vraiment adorable mais là je dois partir, ma fille est vraiment fatiguée. Mais merci!" Et avec sourire de rigueur, il est gentil tout plein le monsieur. Mais c'est vrai qu'il est arrivé le jour même et que sa fillette a envie d'aller au dodo. Renan Luce est dans le coin aussi, accompagné de sa femme, Lolita Séchan (oui, la fille de Renaud). Il fait jeune comme tout le monsieur, d'ailleurs je ne l'avais pas reconnu. Bissao Na Bissao accepte sans broncher et avec enthousiasme que l'on vienne le filmer en sortie de scène pour notre site. Bazbaz, un grand habitué de la Réunion qui a même signé son dernier album dans un label de l'île, Sakifo Records - est comme à son habitude cool et tout sourire. Il y en a sûrement plein d'autres mais franchement je ne les reconnais pas. Un petit bonjour en passant à Nathalie Natiembé, à des copains, à des chargés de comm, à des journalistes, à certains membres du staff Sakifo. Rencontre avec Hippolyte, l'auteur du bel album L'Afrique de Papa; il va photographier et "croquer" tout au long du festival. Hindi Zara nous offre un petit live plein de peps et le rhum Charette coule à flots (sauf pour moi car j'avais promis de conduire au retour). Fin de soirée tardive à l'appartement entre rires et derniers verres partagés. Il est 2h et si on veut tenir le coup, faut aller se coucher. Car le festival n'est pas encore commencé...

 

Mercredi 4/08:

Encore pas mal de questions existentielles en ce premier jour de festival : va-t-on nous laisser passer en backstage alors qu’officiellement nos pass presse ne le permettent pas et que l’on n'a toujours aucun retour des artistes susceptibles d’accepter ou non que l’on filme leur sortie de scène. La rencontre d’une copine hier soir qui bosse aux loges artistes d’une des scènes nous a ouvert quelques voies : vaut mieux aller négocier directement sur place, les responsables du festival étant, eux, d’accord sur le principe.


10h30 : Loïc et moi filons sur le site. Rencontres, explications de ce qu’on voudrait faire avec chaque responsable de scène et régisseur plateau. L’accueil est bon et les gens vraiment sympas alors qu’ils sont dans le speed des derniers préparatifs et les balances. Plutôt confiants et contents de notre première mission du jour, direction l’appart. Et là, souci technique avec une des caméras, faut trouver en urgence les bons mini-DVD. Plusieurs coups de fil plus tard, Loïc semble avoir trouvé un moyen de nous sauver. Ouf ! Me voilà repartie avec photographe et un copain sur la conf de presse de M : confirmation, l’homme est ouvert, adorable et tout et tout.


16h30 : direction le site du festival pour le photographe et moi. J’ai des brèves à rédiger pour un autre site internet partenaire dont je suis la pigiste pendant le festival (ben oui, au cas où je n’aurais pas assez de boulot avec mon propre site !). ça fourmille dans tous les sens, les premiers festivaliers franchissent bientôt les portes. Zik sur le plateau RFO, zik dans un des espaces VIP du côté de l’espace presse. Ça y est, le festival commence. Le reste de notre petite troupe nous rejoint vers 18h30, ils ont fait les derniers essais de caméra. A priori, ça marche. Il nous manque toujours une info prioritaire mais on décide que rien ne nous arrêtera et qu’on verra bien sur l’instant. 19h, j’ai mon info et ouf, nous voilà soulagés. Une impro sympa sur une des scènes où le son de la Réunion joue avec du rock alternatif australien. Me voilà inspirée pour une nouvelle brève : vite l’espace presse, je ressors l’ordi et j’écris. Avec notre technicien, on joue les reporters : comme il est génial, il a fait en sorte que je puisse envoyer des brèves pour mon site via l’Iphone. Dès que quelque chose nous interpelle, on se met dans un coin et une ou deux minutes de réflexion, je lui dicte la brève. Et je découvre que j’aime vraiment ça, le côté « urgence », pris sur le vif (seul point noir : mon sac qui pèse beaucoup trop lourd et que je trimballe toute la soirée. Heureusement, les garçons se relaient pour me soulager de temps en temps – sont gentils tout pleins !) Quelques soucis techniques mais bon, c’est notre première, on ne se prend pas trop la tête non plus. On est là aussi pour en profiter, non ?

 

Et pour une petite idée de la soirée côté concerts, je copie-colle honteusement ma prose de ce matin :


Belle soirée d'ouverture pour cette septième édition du Sakifo! Eclectique et péchue si l'on devait résumer. Le rock alternatif de Phoebe Killdeer & The Short Straws pour ouvrir la soirée, histoire de se mettre en forme. Bonus: un joli échange kayamb rock alternatif improvisé l'après-midi même avec Roberto du groupe Malouz. C'est ça aussi le Sakifo!

Nathalie Natiembé a rempli la Poudrière, une foule accrochée à ses accents blues réhaussés d'électro rock.

Hindi Zahra, qui nous avait déjà donné un avant-goût de son talent endiablé à la soirée d'ouverture, a séduit du côté des Filaos.

Au Salahin, Féfé électrise la foule: ça monte, ça monte...

Bazbaz a joué les charmeurs plein d'humour et nous a gratifié d'un joli morceau, accompagnée par sa "copine punk" Nathalie Natiembé.

Puis M. entre en scène avec une demi-heure d'avance sur le programme prévu; l'info a circulé dans la soirée: Mister Mystère va faire deux heures de concert au lieu d'une heure et demie. Le Salahin est noir de monde dès les premiers accords. Et c'est parti pour le show! L'ambiance monte crescendo. La pluie se mêle de la partie, faisant fuir quelques festivaliers. Et oups, le son qui saute... Sur scène, les musiciens et choristes continuent en acoustique version mains et tambourins au son au "Mali j'ai retrouvé, au Mali ma liberté!" et le public continue. Et quand la guitare de M reprend, c'est l'explosion! Une fin de show complètement endiablé, ça chante, ça danse de la fosse à l'espace VIP. Contre M, la pluie ne peut pas lutter et prend le large. Deux heures de concert et Mathieu Chédid ne semble plus vouloir s'arrêter. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il est certain que l'artiste aura laissé un souvenir inoubliable aux spectateurs de cette première soirée. En repartant, les notes punck rock de Skip the Use qui a enchainé sur la scène des Filaos donnent des envies de danser. Fin d'un premier jour et déjà plein de beaux souvenirs dans les têtes.

 

On la joue raisonnable pour ce premier soir, tout le monde est un peu crevé et la perspective des 30 minutes de marches dans le vent et le froid retire le peu de motivation de la troupe: pas d'after ce soir mais retour en navette qui nous arrête juste à côté de l'appartement. Fin de soirée sympathique en forme de mini débrief en se réchauffant au rhum arrangé. La pluie reprend de plus belle, nous chassant de la terrasse. Coup d'oeil aux montres: il est 3h du matin... si on se couchait?

 

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A
<br /> <br /> Et ben dis donc !! Que de rencontres intéressantes. Il est sympa ce job, quoique éprouvant physiquement et nerveusement me semble-t-il.<br /> <br /> <br /> Quelle chance, tu as le Olivier Adam en avance !! Il est en pré-commande par chez moi, et bon, espérons que le facteur soit rapide, encore une dizaine de jours à attendre. ;o)<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> ça y est, on est rentrés hier après une dernière soirée très festive samedi. Une vraie impression de vacances même si on a quand même bossé (un peu), de bonnes<br /> tranches de rigolade, de chouettes souvenirs en tout cas.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> ah bah c'est presque comme si on y était ! merci pour ce billet !<br /> <br /> <br /> <br />
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