Dans la nuit brune
Jérôme vit seul avec sa fille Marina depuis que sa femme, Paula, les a quittés il y a quelques années. Lorsque le petit ami de Marina décède brutalement dans un accident de moto, Jérôme ne sait comment faire face au chagrin de son enfant. Comment consoler alors que lui-même vit depuis des années avec un manque qui le lézarde. Enfant trouvé dans la forêt, Jérôme y retourne inexorablement, animé d’un besoin animal d’enfouir son corps dans les feuilles et la terre qui furent son premier monde. Entre double enquête – celle de la mort du jeune Armand et la recherche des racines de Jérôme – et récit intimiste d’un homme qui peine à livrer ses blessures, Dans la nuit brune évoque aussi l’Histoire, celle de millions d’hommes et de femmes, de familles brisées par les ambitions folles d’un dictateur allemand.
Voilà un roman dont il m’est bien difficile de parler ! Un livre qui me laisse un sentiment étrange : l’ai-je aimé ou non, me voilà bien incapable de me décider, comme si les personnages par certains côtés trop caricaturaux m’avaient laissé à distance. J’ai retrouvé avec plaisir la plume d’Agnès Desarthe mais pour autant ce livre entre roman réaliste et fable ne m’a pas happée. Une lecture qui reste agréable mais sans plus.
Dans la nuit brune d’Agnès Desarthe. Editions de l’Olivier – août 2010.