Portrait de l'écrivain en animal domestique
Auteure fauchée et farouche défenseur des belles lettres, la narratrice se laisse pourtant séduire par l’alléchante proposition d’un millionnaire cynique. Tobold, le roi du hamburger – qui sent bien que malgrè sa puissance, il doit laisser une trace - l’engage pour écrire sa biographie, tout en la faisant passer pour son escort-girl. Les convictions de ce chevalier du libre-marché, de la mondialisation et du pouvoir se heurtent à celles tout opposées de cette auteure issue de la classe moyenne. Pourtant les paillettes et les billets balayent parfois les idéaux, asservissant peu à peu l’écrivaine.
Je n’ai lu que de bonnes critiques de ce livre alors la mienne risque de faire un peu désordre. Mais je ne vais pas le cacher, je n’ai absolument pas accroché ! Pourtant la plume de Lydie Salvayre m’a plutôt enchantée mais l’histoire, elle, m’a parue indigeste et répétitive. J’ai abandonné à la page 87 (sur 234), ne voyant vraiment pas où tout cela pouvait bien me mener. Les oscillations de la narratrice entre fascination et dégoût pour cet homme imbuvable m’ont rapidement lassée. Déception donc pour ce roman de Lydie Salvayre, le premier pour moi. Mais je n’abandonne pas… j’essaierai avec autre chose car son écriture promet tout de même de beaux moments, avec un autre thème peut-être.
Portrait de l’écrivain en animal domestique de Lydie Salvaire. Editions du Seuil.
Rentrée 2007