Des nouvelles du Japon: La danseuse d'Izu
Entre les différents challenges de la blogosphère et la lecture du mois de septembre du blogoclub consacrée aux Prix Nobel de littérature, j'ai exhumé de ma PAL titanesque un livre qui me permettait de faire d’une pierre… trois coups (ben oui on fait ce qu’on peut, hein !): un recueil de nouvelles de Kawabata, prix Nobel de Littérature en 1968.
La danseuse d’Izu : Attirée par une danseuse, un jeune homme suit, de villes en villages, et partage le quotidien d’une troupe de forains. Un premier amour sincère mais qu’il vivra à distance.
Elégie : Une femme s’adresse à son amour mort qu’elle a aimé à la folie alors même qu’il en avait épousé une autre.
Bestiaire : Entouré de ses oiseaux, un homme évoque un ancien amour.
Retrouvailles : Au cours d’une soirée, un homme et une femme se croisent. Ils furent amants à une autre époque et leur amour ne s’est jamais complètement éteint.
La Lune dans l’eau : Une jeune mariée se souvient de son premier mari décédé et de leur relation étrange. Devant resté alité, l’homme regardait la vie passer à travers un miroir par la fenêtre de sa chambre. Mais il devait aussi affronter son corps en train de mourir.
Ces cinq nouvelles tournent autour d’un même thème : celui de l’amour. Mais un amour manqué, rêvé, mort, manquant… Ici point de happy end mais une langue qui prend son temps et déroule le fil des amours souvent regrettées. Il y a une certaine langueur dans ce recueil, propre souvent à la littérature japonaise. Mais j’avoue être souvent restée à distance (bon reconnaissons que je ne l’ai peut-être pas entamé avec l’esprit qu’il fallait pour apprécier comme il se doit ce livre) de ces histoires. La danseuse d’Izu, qui donne le titre au recueil, ne m’a pas interpellée, pas touchée un seul instant. Pourtant la thématique générale du recueil et la mélancolie ambiante ne me laissent pas indifférente, loin de là ! Et dans certaines nouvelles, j’ai senti le petit souffle m’emporter, notamment dans le très beau dernier texte : La lune dans l’eau.
La danseuse d'Izu de Yasunari Kawabata (traduit du japonais par Sylvie Regnault-Gatier, S. Susuki et H. Suematsu). Editions Le Livre de Poche, coll. Biblio/ 1999. (1ère parution française chez Albin Michel en 1973)
Une lecture du blogoclub autour des Prix Nobel de Littérature
et qui entre aussi dans les défis de la blogosphère: