En vrac
J'ai un peu de mal à tenir mes résolutions. Déjà fin janvier (enfin maintenant mi-février puisque mon ordi faisait des siennes!!!!!) et toujours pas de nouveau post !
Mais vous vous en doutez, j'ai de bonnes excuses. Suis super forte moi en excuses !
Plein plein de boulot, des crèmes de jour, de nuit, des gommages à chroniquer et aussi des papiers société, enfant ou sexo (eh oui même ça !), des interviews, de belles rencontres, des trucs de ouf sur les dernières tendances. Un monde jusqu'alors insoupçonné m'est soudain apparu : celui de la femme ! Et comment dire, c'est plutôt sympa si on ne se prend pas trop au sérieux.
Rassurez-vous, je lis toujours et pas que des magazines féminins, même si je l'avoue je feuillette ces derniers plus qu'à l'accoutumée (euh l'accoutumée chez moi, c'était une fois tous les 18 mois quand je vais rendre visite à mon coiffeur qui frise la crise cardiaque quand il me croise dans la rue ou mon médecin qui lui, ne se souvient jamais que je suis une de ses patientes).
Alors côté littérature, pas mal de jolies découvertes ces derniers temps que je vous livre en vrac (et c'est peu de le dire !) :
Merci merci ma Laure car je te dois quatre de ces agréables moments de lecture :
Une pièce montée de Blandine Le Callet (France Loisirs, collection Piment) :
Un mariage bourgeois et une grande réunion familiale. De l'amour, de l'émotion et des bons sentiments. Certes mais surtout de l'hypocrisie, des rancoeurs, des coups bas et des secrets de famille. Avec ce roman polyphonique, Blandine Le Callet excelle dans l'art de la psychologie. Elle dresse des personnages vrais et justes, oscillant entre l'apparence et leur vraie nature. Chaque personnage relate un instantané de ce mariage, qu'il soit un enfant comprenant soudain la cruauté des adultes ou une vieillarde fatiguée désirant se libérer de fardeaux familiaux. Un premier roman réussi, agréable à lire et gentiment cruel.
Deuxième cadeau de mon père Noël de
Insecte de Claire Castillon (France Loisirs, collection Piment)
Je crois que Laure elle-même en a déjà joliment parlé dans ses jardins. Que pourrais rajouter ? Que ces nouvelles disséquant ce lien si particulier entre mère et fille ne pouvaient que me toucher, ce qui fut fait et bien fait. Que Claire Castillon a une plume acérée qui lamine et dérange l'âme. Qu'elle est talentueuse. Et que même Lo (mon homme) a été touché au coeur et que depuis il serine la même rengaine : « Claire Castillon, elle vient de sortir un nouveau bouquin de nouvelles sur les relations hommes-femmes avec une histoire de coeur dans le titre (il ne se souvient jamais des titres ni des auteurs mais toujours des histoires) et il faut absolument qu'on le lise !!! » Ben voilà une belle idée de Saint-Valentin. Ah oui c'est vrai on ne la fête jamais mais s?il me l'offre ce week-end par exemple, il ne pourra pas se reprocher d'être tombé dans le piège d'une société purement commerciale. Vais lui susurrer l'idée pendant son sommeil, genre message subliminal des fois que ça marcherait. Beaucoup de digressions, je vous l'accorde mais vous l'aurez compris : j'ai beaucoup aimé Insecte !
Mada de Claire Tristan (Editions de L'Aube), et encore un merci à Laure !
Claire, une jeune « zoreille » (nom que l'on donne à
Enfin un petit dernier avec lequel notre héroïne de la blogosphère m'avait mis l'eau à la bouche :
Je viens de tuer ma femme d'Emmanuel Pons (Arléa, collection 1/1000)
Un homme vient de tuer sa femme. Il veut aller se livrer aux gendarmes mais en chemin, plus que tout, il veut partager cette nouvelle à sensation avec quelqu'un. Pourquoi ces voisins sympathiques, qui dépositaires de son secret, pourront à leur tour avoir leur heure de gloire médiatique. Sauf qu'il se heurte à l'incrédulité. Et de rencontres en incompréhension, il devient meurtrier à part entière. Et sa femme, silencieuse, consentante et congelée se révèle une parfaite confidente et une compagne idéale. Un texte grinçant qui nous entraîne dans l'obsession d'un serial killer presque malgré lui. Jubilatoire. Le nom de cet auteur me disait bien quelque chose, même si c'était son premier roman. Et pour cause, depuis quelques années trône dans ma bibliothèque le livre d'un artiste, offert par un représentant dans mon autre vie de libraire, qui n'est autre qu'Emmanuel Pons lui-même. Et là, il était obsédé par les trèfles !