Livres en vrac

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Pendant mon long silence « bloguesque », je n’ai heureusement pas arrêté de lire. J’ai parfois ralenti mon rythme, la fatigue ayant raison de mes forces. Je n’ai, il est vrai, pris aucune note de mes lectures alors j’en oublie certainement ou j’en évoque d’autres plus anciennes, la chronologie de mes lectures s’embrouillant un peu dans ma petite tête bien surchargée ces derniers mois. Petite livraison en vrac côté BD.

 

J’ai plongé avec délice dans l’univers chargé de musique des trois volumes de Klezmer de Joann Sfar (Gallimard/ Bayou). J’ai suivi avec curiosité et amusement ces âmes errantes qui s’unissent pour échapper à leur condition et se crée un monde un peu à part.

Je me suis laissé enchanter par les fantômes inquiétants ou hilarants de Non Non Bâ de Shigeru Mizuki (Editions Cornélius). Une jolie plongée dans les croyances japonaises, empreinte d'humour et de poésie.


J’ai eu le souffle coupé, une boule dans la gorge et les larmes prêtes à couler en découvrant la Lucille de Ludovic Debeurme (Futuropolis). Lucille est adolescente, mal dans sa peau, anorexique. Elle rencontre l’amour avec un jeune homme (désolée, j’ai oublié son prénom) sensible qui vit avec le poids de la mort de son père. Ces deux âmes en pleine recherche vont s’aimer, s’enfuir, tenter de s’aider mais ils découvriront que chaque quête est une affaire personnelle. C’est beau, d’une grande sensibilité, terriblement juste, dur aussi. Une grande vague d’émotions que ce superbe roman graphique que je conseille à tous.


J’ai succombé à la folie manga de miss Clarabel et suis entrée dans l’univers d’Emma de Kaoru Mori (Kurokawa). C’est malin, maintenant, je suis accroc à cette jolie soubrette qui subjugue tous les hommes qu’elle croise. Il faut dire que tout est ici réuni pour me plaire : le XIXème siècle, des histoires d’amour compliquées ou impossibles ou contrariées, une héroïne d’une grande fraîcheur qui pourrait mettre tous les hommes à ses pieds et surtout, tout n’est pas joué d’avance (on n’est pas à Hollywood !). Maintenant il faut que je continue… et ça y est, j’ai acheté les volumes 2 et 3 !


J’ai retrouvé la grand-mère de Lily Love Peacock, Jeanne Picquiny et ses aventures rocambolesques. Encore un personnage féminin marquant à la fois attachant et agaçant. Rebelle, anticonformiste, capricieuse, Jeanne n’a pas froid aux yeux et n’a rien à envier à son aventurier d’amoureux. Un petit bout de femme étonnant, imaginé par Fred Bernard, à découvrir dans La tendresse des crocodiles et L’ivresse du poulpe (Seuil).


Et puis, j’ai gardé le meilleur pour la fin… Mon amoureux a eu l’heureuse idée de me ramener un jour un vrai bijou : Là où vont nos pères de Shaun Tate (Dargaud). Bon pour celui-là, je reprends un petit texte que j’avais écrit pour un coup de cœur dans le magazine pour lequel je bosse :

 

Attention chef d’œuvre ! N’ayons pas peur des mots. Lorsque Shaun Tate se met à faire de la BD, ça donne un livre métaphore universel et poétique sur l’exil. Des crayonnés de toute beauté, un monde fantasmagorique et une histoire qui se joue des frontières. Ici pas de texte, pas de blabla pour dire les douleurs passées, la vie recomposée et les nouveaux espoirs. C’est une prouesse et les experts ne s’y sont pas trompés en décernant à Là où vont nos pères le prix du meilleur album au dernier festival d’Angoulême.


                          
 

Publié dans lencreuse

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F
"Là où vont nos pères" est toujours sur ma LAL, par contre, comme toi, j'ai beaucoup aimé NonNonbâ !! Je prends bonne note du reste !! ;-))
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V
<br /> Vraiment, il faut lire, relire, faire lire "Là où vont nos pères"!<br /> <br /> <br />
A
Tout à fait d'accord avec toi pour "là où vont nos pères" !! Je ne connais pas les autres !!
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V
<br /> "Non Non Bâ" est vraiment sympathique. Un beau voyage dans les croyances ancestrales peuplés de fantômes et démons de toute sorte, c'est bourré de poésie et<br /> d'humour!<br /> <br /> <br />